dimanche 27 mai 2007

La vérité sur les OGM

Cette vidéo est là, pour vous présentez les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). Pendant 23 minutes, vous découvrez Monsanto la frime qui produit et commercialise les OGM et qui détient l'ensemble des droits sur ces semences (les semences étant stériles, vous devez en racheter chaque année), ainsi que le réel impact des OGM sur notre santé, à travers diverses études sur les rats. Le moratoire Européen sur les OGM a été levé et les OGM sont actuellement présents dans certains produits, il faut donc faire preuve d'une grande prudence.

Je cesse de tout vous racontez et vous laisse regarder.


Canal+, 90 minutes d'investigation
Pour plus d'information :Wikipédia

Les policiers se révoltent...

En période électorale, tout le monde tente d'obtenir la parole pour pouvoir peser dans la balance... c'est le cas de la police qui dénonce les cinq années passées sous le contrôle de Nicolas Sarkozy, ex-ministre de l'intérieur. En effet, depuis quelques semaines, des manifestations policières (qui passent assez peu sur les grandes chaînes de télévision, il faut le reconnaître) ont eut lieu le 27 mars à Marseille et le 3 avril à Paris, à l'appel de l'UNSA-Police, le syndicat majoritaire dans la profession.

Ces manifestations ont toutes eu pour but de lutter contre ce que le syndicat appelle "la pression hiérarchique intolérable", et s'opposer à "la politique du chiffre", à "la gestion privée du service public police", ainsi qu'à la volonté unique de répression "qui ne fait que dégrader l'accomplissement de leurs missions auprès de la population". Au moment où certains candidats tentent de faire revenir le thème de l'insécurité (notamment grâce aux incidents de la Gare du Nord), qui très présent lors des élections de 2002, avaient permis au Front National d'accéder au second tour, le premier syndicat policier dénonce "la récupération politique" de leurs missions. Le syndicat prône une politique de sécurité "cohérente et efficace" avec, notamment, le retour d'une police de proximité, et une reconnaissance de la dangerosité du métier de policier.

Ainsi le Mardi 3 avril, deux mille gardiens de la paix se sont retrouvés au gymnase Japy à Paris pour interpeller les candidats à l'élection présidentielle. Et ils n'ont pas hésité à faire jouer leurs sirènes pour se faire entendre, provoquant par la même occasion un brouhaha monstre. Dans une déclaration à Charlie Hebdo, Alain Olive, le secrétaire général de l'UNSA s'écrit " Nous subissons des pressions énormes: du chiffre, du chiffre, du chiffre! Peu importe la qualité pourvu qu'il y ait la quantité à étaler devant la presse!" En effet, une prime au résultat de 400€ est donnée en fin d'année aux policiers qui font le plus de PV, prime que le Chef de l'UNSA-Police, Joaquin Masanet souhaite supprimer. Il oppose son modèle de police républicaine véritable "service public pour tous les citoyens" à "la police de rentabilité et aux quotas d'interpellation". "Où est la sécurité aujourd'hui? La violence aux personnes a considérablement augmenté, ainsi que les violences urbaines! Nous voulons qu'on rapproche la police des citoyens plutôt qu'on creuse le fossé!". Les médias ont été les grands absents de cette réunion, chose rare .... peut être ne voulaient ils pas entacher l'image de l'ex-ministre de l'intérieur ....

Autre fait surprenant, les motards (des CRS) ont décidé depuis le 11 décembre dernier, d'entamer une grève des PV, toujours à l'appel de l'UNSA-Police, pour s'opposer encore et toujours à la volonté de faire du chiffre affiché par Nicolas Sarkozy. En effet, 90% des motards (soit environ 600 policiers) ont choisit de relâcher la pression sur les automobilistes et de faire "un PV par jour, au lieu de cinq". Concrètement, les motards agissent, mais ne verbalise plus des infractions telles que défaut de ceinture, téléphone au volant, passage au feu orange et excès de vitesse de moins de 20 km/h (au dessus de la limite autorisée). L'Etat qui dépend en partie des revenus des PV (ainsi que des radars automatiques...) n'a pas tardé à afficher son énervement à l'égard de ce mouvement, partagé entre la volonté de ne pas trop ébruiter l'affaire (pouvant porter préjudice au candiat UMP) et de faire passer ces motards pour responsables de la récente hausse de la mortalité sur les routes. Affaire à suivre avec beaucoup d'intérêt, d'autant plus que l'Etat s'est décidé à engager des procédures de déchéance de leur spécialité de motocycliste pour les "grèvistes" récalcitrants ...

Ce mouvement de contestation policière a donc pour but de faire entendre la voix de ses fonctionnaires pas comme les autres. Le syndicat souhaite revenir à une police de proximité, plus proche des français, permettant la mise en place d'une réelle politique de prévention, opposée à la politique de répression pure et simple visant le rendement mise en place pendant les cinq dernières années par l'ex-ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy. Des revendications sur la questions des salaires et de la retraite ont tout de même été à l'ordre du jour. Les autres syndicats quand à eux (sauf un, jugé proche de Nicolas Sarkozy, qui soutient que l'UNSA-Police est un syndicat à la botte de Ségolène Royal) soutiennent la volonté de changement de ces manifestations, mais divergent sur l'organisation du mouvement. Seules les élections nous dirons si leurs revendications seront prises en compte!

Article publié dans l'Avis Lycéen (mai 2007) du Lycée Gérard de Nerval (77)

Les principaux candidats le 22 avril 2007

Avant propos de l'Avis Lycéen :
Le 22 avril prochain auront lieu les élections présidentielles. Le choix que feront vos parents, vos amis et, pour certains, que vous ferez vous-même à cette occasion engagera la France pour longtemps et aura des répercussions sur la vie de tout français pendant cinq années. Il est donc nécessaire de bien choisir sa ou son futur(e) président(e)...
Pour vous aider dans votre choix ou tout simplement vous permettre d'acquérir les bases de la politiques de demain, l'Avis Lycéen publie ce dossier (non exhaustif) pour vous !



Ségolène Royal : PS : "La France présidente"

Ségolène Royal a été choisie pour représenter le Parti socialiste (PS) lors des primaires qui l'ont opposée à Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, deux anciens ministres de l'économie sous le gouvernement Jospin. A partir de là, elle a porté le programme du Parti Socialiste devant les élécteurs et a été par le suite soutenue par l'ensemble des grands du PS. En souhaitant que son programme soit le plus proche des attentes des Français, elle a lancé ce qu'on appelle la démocratie participative, qui a consité en un ensemble de débats locaux et de débats en ligne avec les français pendant plus d'un an. Ce "Pacte présidentiel", comme elle l'appelle depuis le début de sa campagne, l'engage à satisfaire les espérances des français si elle est élue. Cette conception assez novatrice de la politique dans le paysage français n'est pas au goût de tout le monde (y compris chez certains membres du PS) puisqu'elle tranche avec l'idée traditionnelle du chef de l'Etat qui dirige seul sans l'avis des français et qui sait seul ce qui est le mieux pour la France.

Ségolène Royal est, depuis quinze ans, députée du département des Deux-Sèvres et peut donc s'appuyer sur une solide expérience pour gouverner. Elle a été trois fois ministre : de l'environnement (1992-1993), de l'enseignement scolaire (1997-2000), de la famille, de l'enfance et des personnes handicapées (2000-2002).
Pendant ses différents passages au gouvernement, elle a été à l'origine de réformes, qui ont marqué l'évolution de la société, telles que :- la création du plan Handiscol, pour permettre à tous les enfants et adolescents handicapés de suivre une scolarité normale ou adaptée ;- la création du congé de paternité qui concilie pour la première fois, de façon concrète, l'égalité homme/femme ;- l'instauration de la garde alternée de l'enfant, dans le cadre d'une médiation familiale efficace ;
- la protection de l'enfance, avec une lutte continue contre toutes les formes de violences.

Son Pacte présidentiel repose sur 7 principaux piliers traitant des différents aspects de la politique française que ce soit en france où à l'étranger.
Il prévoit en outre de relancer la croissance pour permettre de réduire le chômage grâce à :
- des aides pour les entreprises qui créent des emplois en CDI (contrat à durée indéterminé) et qui innovent;
- la création de 500 000 emplois-tremplins permettant aux jeunes de ne pas rester au chômage plus de 6 mois;
- la création d'une sécurité sociale chargée de s'occuper des personnes venant de perdre leur emploi, ainsi que d'une agence nationale de réindustrialisation (contre les délocalisations).
Ségolène Royal prévoit aussi de créer un bouclier-logement limitant à 25% les dépenses de location pour les foyers modestes ainsi que la construction de 120 000 logements sociaux par an. Elle propose aussi d'appliquer la loi sur le logement donnant à l'Etat le droit de réquisitionner les logements vacancs. Elle promet d'amener le SMIC à 1500€, d'augmenter de 5% les plus faibles retraites et d'organiser imédiatement, si elle est élue, une conférences les salaires permettant des augmentation de salaire au cas par cas pour tout les secteurs. Ces propositions vont dans le sens d'une amélioration du pouvoir d'achat des français.
Pour l'éducation, Ségolène Royal, montre son attachement aux valeurs républicaines et à l'école laïque, qui doit permettre à tout jeune de s'insérer dans la socièté. Ainsi elle prévoit un allégement du nombres d'élèves par classe dans les zone d'éducation prioritaire (ZEP), ainsi que l'augmentation significative du budget des universités françaises. Pour les étudiants, elle propose une allocation-autonomie permettant, en échange de soutien scolaire gratuit, de pouvoir subvenir à leurs besoins et poursuivre sans difficultés leurs études.
Dans le domaine de l'écologie, celle-ci propose un moratoire de quelques années sur les OGM, le temps d'en savoir plus sur les possibles effets néfastes, ainsi que la réduction de la part du nucléaire dans la production d'énergie française, et la création d'un ministère du développement durable chargé d'inciter le develloppement des énergies renouvellables et d'appliquer le principe de pollueur-payeur.
Pour ce qui est de la lutte contre les violences peut-importe leur formes, elle propose de rétablir le dialogue entre les citoyens et la police par la création de la police de quartier (supprimé en 2002 par Nicolas Sarkozy), de donner les moyens à la justice de lutter contre les nouvelles formes de criminalité. Enfin, conformement à ses convictions les plus sincère, elle souhaite adoption immédiate d’une loi-cadre contre les violences conjugales, dont une femme sur dix est victime.

Suite au malaise français face à l'Etat et aux défauts de la Véme République, que les socialistes constatent, Mme Royal souhaite la création d'une nouvelle constitution française, qui entrainera l'instauration d'une IVéme République, avec l'accord des français, et qui limitera les abus de pouvoir, par exemple en interdisant le cumul des mandats.

pour plus d'informations : http://desirsdavenir.org/index.php


Nicolas Sarkozy : UMP : "Ensemble tout devient possible"


Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, Ministre de l'intérieur depuis 2002, et Ministre de l'Economie pendant une courte période, s'appuie pour se faire élire sur le bilan du gouvernement Raffarin puis Villepin sous la présidence de Jacques Chirac. Ce bilan très contesté par l'opposition, ainsi que par la presse étrangère et des institus Européens, se concentre en trois noyaux durs :

- la lutte contre l'insécurité, qui était le thème de campagne majeur de Jacques Chirac en 2002, laisse un bilan mitigé. En effet l'insécurité semble en hausse constante depuis quelques année. On note une augmentation des violences (on peut se rappeler les émeutes des banlieues...), soit disant contrebalancée par une baisse (très contestée par la police elle-même) de la délinquance. Ainsi sa principale concurrente Mme Royal déclare "Il doit rendre des comptes sur ce que disent les Français. 80% d'entre eux estiment qu'il y a une montée des violences et des insécurités. La question est : 'qu'a fait le ministre de l'Intérieur pendant cinq ans ?' ". Enfin, les chiffres parlent d'eux même: les bavures policière ont augmenté de 9% en 2005.
- la lutte contre le chômage, qui associée au retour de la croissance mondiale, a entrainé une baisse du taux de chômage en France, le faisant passer de 9% en 2002 à 8,4% selon le gouvernement. Néanmoins, l'Office européen de statistiques Eurostat a révisé ces données, qui sont finalement en nette hausse: le taux de chômage français était de 8,8 % en février. Le gouvernement de Villepin enregistre ainsi la moins bonne performance de la zone euro, dont le taux de chômage continue de reculer (à 7,3 %). De plus l'opposition conteste des méthodes de calculs ne prenant plus en compte une partie des chômeurs en fin de droit.
- la lutte pour la sécurité routière, qui semble avoir fait un progrès non négligable: le nombres de morts sur les routes a baissé de 2002 à 2006 grâce à l'installation de radars automatiques, et à des progrès médicaux qui permettent de sauver plus d'accidentés ou de les maintenir en vie suffisament longtemps pour qu'ils ne soient pas pris en compte par les statistiques. Petite désillusion malgré tout, les chiffres ont réaugmenté en 2007...
Ce bilan reste donc très mitigé, et même si le candidat souhaite "une rupture tranquille", celle-ci pourrait très certainement lui porter préjudice puisque son programme s'étale sur la droite ligne de l'action que mène son parti, l'UMP depuis 5 ans.

Pour plus d'information, nous vous conseillons de lire de l'article sur Nicolas Sarkozy déja paru dans le numéro de l'Avis Lycéen de Février.

pour plus d'informations : http://www.sarkozy.fr/


François Bayrou : UDF : "La France de toute nos forces"

François Bayrou a créé la surprise le mois dernier, lorsque les sondages ont explosé, lui conférant en quelques jours 10 points supplémentaires et lui permettant ainsi de faire peur aux deux candidats du Parti Socialiste et de l'UMP, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Mais, en constante baisse depuis deux semaines, cette solution alternative montrée du doigt qu'est le sympathique François, perd de sa superbe, et ses électeurs affirmés connaissent une cruelle désillusion. Etant président du parti l'Union pour la Démocratie Française (UDF), un parti politique qui représente le centre-droit, Bayrou et se voudrait être un autre choix que l'habituelle partition entre la gauche et la droite. Cette façon de présenter sa campagne est dénoncée par de nombreuses personnes comme étant celle du non-choix, puisque si Bayrou venait à être élu, il lui serait difficile d'obtenir un nombre suffisant de sièges à l'Assemblée, et devrait donc composer avec l'UMP (ou le PS). Ainsi le centrisme, malgré certaines propositions intéressantes, semble être une voie de blocage pour la politique française future.
Ne pas oublier également, malgré un visage sympathique, de bonnes idées, et parfois même des propositions très avisées, que François Bayrou, en 1994, alors ministre de l'éducation nationale du gouvernement Balladur, a tenté de faire passer en force une réforme de la Loi Falloux pour permettre aux collectivités territoriales de subventionner les établissements privés au delà du seuil des 10 % prévu par la loi. Plus d'un million de personnes sont alors descendues dans la rue. Et en 1995, Bayrou était un fervent défenseur de Balladuministre de droite le plus conservateur de la Vème République...
François Bayrou est donc un centriste à tendance de droite, un copain de Balladur mais un dénonciateur de Sarkozy et de Villepin (notamment vis à vis du Contrat Première Embauche), il veut financer les écoles privées et dénonce la privatisation des autoroutes mais au moins, il était contre la guerre en Irak, comme tous les autres... Un candidat mysterieux, qui plait, mais à ne pas prendre à la légère.

pour plus d'informations : http://www.udf.org/index.html


Dominique Voynet : Les verts : "Pour une France écologique et solidaire"

Sympathique petit parti que celui des Verts... Dynamique, confiant, uni, et une femme à sa tête! Que demander de plus à une organisation politique de nos jours? Tous les "rabats-joie" sont satisfaits: écolos, féministes, centristes!... Non, trêve de plaisanterie! Dominique Voynet est choisie par son parti le 18 juillet dernier, face à son ami Cochet (Eric? Ah non, Yves...). Appréciée par son engagement de gauche, et ses profondes valeurs sociales, l'ancienne ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement propose au travers de sa campagne un Contrat écologique dont la présentation très claire aide chacun à en comprendre les objectifs. Quinze "orientations" sont ainsi définies, dont les plus importantes sont notamment l'organisation de la filière des énergies renouvelables, qui, aux yeux des scientifiques et à ceux des écologistes est un projet absolument fondamental pour l'avenir de la planète; et d'assumer une réelle politique de la nature... D'autres orientations moins centrées sur l'écologie et nécessaires par ailleurs sont proposées, telles que la construction d'un million de logements sociaux, le relancement de l'Europe, et la constitution d'une VIème république, ce qui semble de toute façon être le leitmotiv de tous les candidats.
Le programme électoral de cette femme candidate est très clair, et résolument orienté vers une France plus sociale. C'est certain, ce parti mérite bien plus que le peu de diffusion médiatique qu'on lui accorde. La solution Voynet est une alternative très intéressante lorsqu'on se considère concerné par l'avenir de notre planète et par la survie de notre bonne vieille flore terrestre... Un seul conseil, aller lire en détail le programme des Verts
pour plus d'informations : http://lesverts.fr/

L'extrême gauche très divisés pour ces éléctions puisque pas moins de 4 candidats sont en lice (Marie George Buffet, Arlette Laguiller, Olivier Besancenot et José Bové) propose des programmes centrés sur le social très différents.

L'extrême droite incarnée en la personne de Jean Marie Le Pen qui fut au second tour en 2002, propose pour 2007, le même programme qu'en 2002.


Article co-écrit avec Valentin G.
Article publié dans l'Avis Lycéen (avril 2007) du Lycée Gérard de Nerval (77)

Continuons le combat pour la défense des plus démunis !

En Janvier 1945, alors que la France est touchée par une vague de froid sans précédent, une femme âgée et un bébé meurent gelés dans la rue en région parisienne. Le 1er février, un homme interpelle le gouvernement et lance à la radio un véritable appel au secours auprès des français. Puisque l'état, fragilisé par la guerre, fait la sourde oreille, pour l'abbé Pierre, il ne reste qu’un recours : l'appel au peuple. La société se mobilise, des plus pauvres aux plus riches, on affiche son soutien aux sans-logis et on envoie des dons de toutes sortes (Aliments, vêtements, couverture) mais aussi des sommes parfois folles (comme les 2 millions de anciens francs qu’offre Charlie Chaplin à l’association) permettant la création de centres d’hébergements et de nombreux logements…

Cet homme au grand cœur, ancien résistant et élu député à la libération, s'en est allé à l'âge de 94 ans des suites d'une infection pulmonaire. Les réactions émues se sont multipliés dans toute la France et un hommage national lors de ses funérailles à la cathédrale Notre-Dame a été organisé. Pour tous le meilleur hommage que l'on puisse lui rendre est de continuer le combat de toute sa vie, la défense des mal-logés et des sans abris. En effet son appel "historique", ainsi que la création de la fondation d'Emmaüs en 1949 (qui œuvre en continu pour secourir les sans-abris depuis plus de 58 ans) ont fait évolué les choses en France. Les S.D.F. existent toujours et le passage au nouveau siècle n'y a rien changé... En 2007, uniquement en France, cent mille personnes sont SDF, près d'un million sont privées de domicile personnel et trois millions vivent dans des conditions de logements difficiles. Pour la grande majorité de la population active, il devient aujourd'hui difficile de louer un logement et dans le cas des chômeurs, c’est mission impossible ! Ce constat est à mettre en rapport avec les résultats d’un sondage (datant de décembre 2006) révélant que près d’un français sur deux pensait pouvoir se retrouver un jour sans domicile fixe. Plus grave encore, 30% des sans domicile fixe ont un emploi mais ne gagne pas assez d’argent pour pouvoir se loger, ou alors ils logent dans des conditions précaires. Heureusement le combat contre les mauvaises conditions de logements, ou même l'absence de logements, a récemment retrouvé de son superbe grâce à l'action des Enfants de Don Quichotte, qui il y a encore quelque mois étaient inconnus du grand public.

Les membres de cette association ont établi un campement de tentes « Quechua », célèbres par leur facilité d’installation, sur les rives du Canal Saint-Martin. De nombreux SDF s’y s’ont installé et Augustin Legrand, porte-parole de l’association appelle les « bien-logés » à venir partager le temps d’une nuit, le quotidien des SDF. Cette idée germe dans l’esprit des frères Legrand et leurs proches, qui avait envie d’aller au-delà des « demi-mesures » du gouvernement et d’interpeller l’opinion sur leur combat pour la défense des sans-abri. A trois, ils bivouaquent dans Paris et sympathise avec des sans-logis. Ils récupèrent leurs témoignages sous forme de vidéo mises en ligne sur divers sites. Rapidement la bouche à oreille fonctionne et des messages de soutien affluent. Les Enfants de Don Quichotte contactent la presse, les informant qu’un campement sera établi sur la place de la Concorde. Le 2 décembre, l’association arrive sur place et sont aussitôt sommé de déguerpir. Le 19 décembre, ils décident donc de s’installer « à l’arrache » le long du Canal Saint-Martin à la vue de tout les parisiens.
Cette initiative apporte du « sang neuf » au mouvement et au combat lancé par l’abbé Pierre, qui semble t-il sera poursuivi, comme le déclare Jean-Baptiste Legrand, un des fondateur de l’association, qui a rendu hommage à l’abbé Pierre, rappelant qu’il « faut continuer la lutte ».
Dès lors l’association ne cesse d'être courtisée par la presse française et étrangère et cette action semble être accompagnée d’une véritable prise de conscience du gouvernement et chez les candidats à la présidentielle de 2007.

Monsieur Borloo, ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement a en effet installé une cellule de crise placée sous la direction de Madame Vautrin et débloqué des centaines de places d'urgence. Cependant, pour l'association des Enfants de Don Quichotte, l'ouverture de gymnases et de campements de l'armée en grande banlieue n'est pas une solution puisque « les conditions pour la restauration de la dignité et de l'espoir n'y sont pas réunies » et qu’elle n’offre pas de réelle solution d'hébergement durable. L’association propose donc l’ouverture d’urgence de structures d'hébergement « à taille humaine, respectant l'intimité, dotées de travailleurs sociaux en nombre pour permettre l'accompagnement de chacun vers un logement adapté ». Sans la multiplication de tels espaces à proximité des lieux de vie des sans-abri, celle-ci estime que « la mobilisation des autorités restera de la poudre aux yeux ».
Le gouvernement a réagit à cette action, en prenant de nouvelles mesures en faveur des SDF et en rédigeant un projet de loi sur le droit au logement opposable que Jacques Chirac a présenté comme « un progrès social tout à fait considérable » Le texte prévoit que l'Etat garantira la « mise en œuvre » de ce principe (possession d’un logement) « à toute personne qui, résidant sur le territoire français de façon régulière (...), n'est pas en mesure d'accéder [à une habitation] par ses propres moyens ou de s'y maintenir ». Une « commission de médiation » sera crée et sera chargée d'examiner la situation des ménages sans domicile, mal logés ou dont la demande de HLM n'a pas abouti après un délai « anormalement long ». Le Sénat a adopté jeudi dernier ce projet de loi qui est la réponse du gouvernement au mouvement lancé en janvier par le mouvement "les enfants de Don Quichotte" en faveur des sans domiciles fixes. Les socialistes ont déposé un amendement qui prévoit un bilan de la mise en œuvre du numéro unique de demande du logement social. Néanmoins, cette loi, ne pourrait être efficace, que si des logements sont à des prix faibles sont disponibles.
De plus, le gouvernement s’est engagé à trouver des solutions de relogement aux 250 sans-abri installés au Canal Saint-Martin et a appelé à la levée des tentes. Mais des dizaines de personnes continuent chaque jour de venir chercher refuge dans le campement.

Ségolène Royal propose le 19 janvier 2007, la construction de 120 000 logements sociaux par an et une réquisition par l’État des terrains constructibles. De plus, tout programme de construction neuve « devra comporter une part de logements sociaux ». Les terrains appartenant à l’État « seront mis en vente pour les collectivités locales qui veulent faire des logements à moitié prix de celui du marché ». L’État apportera « sa garantie aux plus modestes » et dans le cas d’un problème de payement liés à un accident de l’emploi (perte d’un emploi …), l’État prendra en charge le loyer. Les aides au logement seront revalorisées et des « crédits bon marché » seront mis en œuvre.
De son coté la Ville de Paris a annoncé mercredi son intention d’acquérir l’immeuble occupé au 24, rue de la Banque, à Paris, par des associations de défense des mal-logés depuis le 31 décembre pour le transformer en logements sociaux.

Nicolas Sarkozy, membre du gouvernement et candidat, a proposé des prêts à l’accession au logement pour permettre par exemple aux locataires en HLM de devenir propriétaires, ainsi que la création d’un « crédit d’impôt sur les intérêts des emprunts immobiliers pour permettre à tous les jeunes ménages de mieux démarrer dans la vie. » Il est utile de rappeler que malgré la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU), votée en décembre 2000, qui impose aux communes de plus de 3 500 habitants de posséder 20% de logements locatifs sociaux, que certaines villes comme Neuilly-sur-Seine (dont le maire n’est autre de Nicolas Sarkozy) ne possèdent que 1,34% de logements sociaux (d’après une étude réalisé en collaboration avec la Fondation Abbé Pierre par l’hebdomadaire La Vie) ce qui est le taux le plus bas pour une ville de cette importance.

Article publié dans l'Avis Lycéen (février 2007) du Lycée Gérard de Nerval (77)

samedi 27 janvier 2007

Polluer risque de nous coûter cher …

Ce n'est un secret pour personne, la planète se réchauffe sous l'action des gaz à effet de serre que nos usines et voitures rejettent quotidiennement dans l'atmosphère. En effet, le Soleil fournit à la Terre de l'énergie sous forme de rayonnement. La Terre transforme ces rayonnements en chaleur sous forme de rayons infrarouges, qu'elle renvoie vers l'espace et qui vont réchauffer l'atmosphère. Or les gaz tels que le dioxyde de carbone (CO2) ou le méthane (CH4) absorbent ces rayons et réémettent de la chaleur vers la Terre, entraînant une hausse de la température.

De nos jours, nous savons que l'accélération du réchauffement climatique est d'origine humaine. (Le phénomène à effet de serre étant naturel. L'Homme n'a fait que l'accentuer en rejetant toujours plus de gaz dans l'atmosphère.) Les conséquences de cette pollution commencent déjà à se faire sentir, en effet la température augmente (faiblement pour l'instant) et les saisons ne sont plus régulières. Néanmoins, tout ceci n'est rien face à ce qui nous attend dans les 50 ans à venir ....

En effet, ce réchauffement (qui selon les hypothèses retenues et les modèles employés, serait de 2 à 6°C au cours des 50 prochaines années.) pourrait se traduire par une désertification des régions tropicales, des territoires rendus inhabitables, des cataclysmes (Ouragan ...), une fonte massive des glaces polaires, une hausse du niveau de la mer (Paris, Londres et New York pourraient se retrouver sous l'eau). Tous ces phénomènes auraient eux-mêmes des conséquences logiques : les sécheresses et les inondations seraient monnaie courante, entraînant de graves problèmes d'eau potable, et des déplacements importants de population fuyant les zones sinistrées (des îles pourraient disparaître); De même, 40% des espèces vivantes (animaux, plantes et bactéries confondus) disparaîtraient et l’océan deviendrait moins nourrissant. En effet, l'étude de Michael Behrenfeld (de l'Université d'Oregon) qui s'appuie sur l'observation satellitaire de la couleur des océans permettant de connaître l'intensité du phytoplancton (dont se nourrissent quantité de poissons), nous montre que l’augmentation de la température à la surface des océans, entraîne une diminution du premier élément de la chaîne alimentaire océanique : le phytoplancton. Le changement climatique des océans auraient donc des conséquences sur les centaines de millions d'hommes qui se nourrissent grâce à la mer.

Une nouvelle étude (réalisé par une équipe de l’Institut de biologie arctique à l’Université d’Alaska) montre que le réchauffement climatique, en plus de faire fondre les calottes polaires, fait fondre les glaces qui recouvrent les grands lacs de Sibérie et entraîne ainsi une libération massive de méthane emprisonnée sous cette glace. A titre d’illustration, le pouvoir de réchauffement du méthane est 23 fois supérieur à celui du CO2. Il faudrait donc revoir les prévisions de réchauffement à la hausse en intégrant ce rejet de gaz à effet de serre.

Les grandes puissances économiques (telles que la Chine ou les États Unis) ne désiraient pas, jusqu'à aujourd'hui, agir pour réduire les conséquences de ce scénario catastrophe, de peur de ralentir leurs économies et d'affaiblir leurs croissances. Or le 30 octobre 2006, Sir Nicholas Stern (directeur du budget, et des finances publiques du Trésor britannique), a chiffré le coût du réchauffement à 5500 milliards d'euros (dans l'hypothèse d'une hausse de 4°C de la température moyenne en 2050), ce qui correspond à des pertes financières équivalentes à celle de la crise de 1929. L'économie mondiale connaîtrait donc une récession majeure...
Ce rapport fera-t-il changer de position les grands de ce monde ? Les États-Unis, l’Australie et la Chine signeront-ils le protocole de Kyoto visant à limiter les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ? D’autres raisons pourraient pousser certains pays à agir pour lutter contre le réchauffement. En effet, la lutte contre la pollution, et le développement des énergies nouvelles (de haute technologie) sont des secteurs d'avenir qui pourraient créer de nombreux emplois, et générer beaucoup d'argent. De plus, des famines pourraient toucher les populations les plus pauvres dépendantes de la pêche, puisque l'océan deviendrait moins nourrissant.
Il est réellement très important de prendre conscience des conséquences de notre pollution, afin de sauvegarder la planète.

Article publié dans l'Avis Lycéen (janvier 2007) du Lycée Gérard de Nerval (77)